Messieurs les présidents des associations
Mesdames Messieurs les représentants des partis politiques et mouvements
Messieurs et mesdames, qui depuis longtemps soutenez à travers nos organisations, la cause qui vous est chère.
Mesdames messieurs
Chers invités
Permettez-moi avant toute chose de saluer les rescapés militaires et civils, les veuves et les orphelins ici présents car ils sont les témoins vivants de l'histoire que nous commérons aujourd’hui.
Mesdames Messieurs
Dans les années, 80 et 90 une répression inhumaine s'est abattue sur la communauté négro-mauritanienne.
De graves violations des droits humains collectives, individuelles massives ont été commises ignoblement sur la base de projets racistes et génocidaires, marquées par :
Les arrestations des cadres politiques et intellectuels noirs
Les déportations vers le Sénégal et le Mali
Des exécutions extrajudiciaires sur des populations innocentes
Des expropriations des terres de la vallée du Fleuve Sénégal.
Des villages, dans le Sud de la Mauritanie vidés de leurs habitants, des centaines d’hommes, pour la plupart fusillés et enterrés dans des fosses communes de Waboudé, de Sori Malé, de Wothie et de M'bagne
Des femmes violées et éventrées, des enfants mutilés dans tous les villages de la vallée.
Mesdames Messieurs,
Le paroxysme fut atteint dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990, en l’occurrence la pendaison de 28 militaires noirs mauritaniens à Inal pour commémorer le trentième anniversaire de l’accession de la République Islamique Mauritanie à l’indépendance.
Depuis lors, la date du 28 novembre est commémorée par la communauté noire de Mauritanie dans le deuil et le recueillement à la mémoire des martyrs.
Des centaines de militaires noirs mauritaniens exécutés dans toutes les bases militaires. Cette tragédie porte un nom, un seul nom : c'est le génocide. Il n'y en pas d'autre.
La reconnaissance de la responsabilité de l’État par le Président Sidi Ould Cheihk Abdalah et la prière de Kaedi par le président Mohamed Ould Abdel Aziz sur ce génocide ne sont malheureusement pas accompagnée d'une volonté politiques intégrant un processus qui prend en charge toutes les dimensions de la question pour le règlement global, juste et équitable afin de permettre aux victimes et aux ayant-droits de recouvrir leurs droits et de les rétablir dans leurs dignités.
Le comité Inal que j'ai la chance de présidé aujourd’hui qui a pour objectifs de :
Préserver la mémoire
De participer à toute activité visant à lutter contre l'oubli et l’impunité en Mauritanie.
Apporter un soutien par tous les moyens légaux aux orphelins, aux veuves des victimes et des ONG sur place dans leurs actions pour la recherche de la vérité et la justice.
Organiser les voyages de recueillement à Inal et d'autres endroits où des massacres ont été commis par le régime du colonel Maouya Ould Sid'Ahmed TAYA, pour que plus jamais pareilles horreurs ne se reproduisent en Mauritanie.
Poursuivre les responsables (Mauritaniens) des crimes de génocide devant les tribunaux internationaux.
Soutien fermement la poursuite du pèlerinage commémoratif d'Inal, symbole du sinistre des années plomb.
Le comité Inal s'engage résolument dans la mise en œuvre d'un programme de résolution de ce dossier à travers des campagnes actives de conscientisation, de sensibilisation et motivations pour que soient satisfaites les exigences suivantes :
1. La mise en place d'une commission indépendante pour le règlement du génocide
2. La construction à Inal et dans tous les endroits où des massacres ont été commis, un mémorial pour les martyrs.
3. L'annulation de la loi d'amnistie de juin 1993 pour que justice se fasse.
4. L'adoption des enfants de martyrs comme des pupilles de la nation.
Je ne pourrai conclure sans profiter de ce tribune, pour remercier, au nom de l’Association INAL, ceux et celles qui ont participé, de différentes manières à la concrétisation de cette journée. Notamment les différentes radios qui nous ont ouverts les ondes afin de communiquer sur l’importance de cette journée. En l’occurrence :
Radio aanyam et son personnel,
radio hare lao,
radio Tulde dubbaago
Radio Jowol SAARE
Nous remercions aussi l’association AFAMAF, l'association Fanay, l'association Belinabe, l'association de Dimatt, l'association des ressortissants de Boghe et l'association de Thide
Mesdames Messieurs, restons fidèles à la pensée de Victor Hugo qui doit continuer de nous animer : « Les souvenirs sont nos forces. Ils dissipent les ténèbres. Ne laissons jamais s’effacer les anniversaires mémorables. Quand la nuit essaie de revenir, il faut allumer les grandes dates comme on allume les flambeaux ».
Oui, Mesdames Messieurs, c'est dans la mémoire des souffrances d'hier que germent les actions et les combats de demain. C'est pourquoi je terminerai en vous remerciant d’être venus à nos côtés, rallumer les lumières du passé pour voir plus clairement dans l'avenir.
Je vous remercie.
Président de l’association INAL.
SARR Aboul[]l
Mesdames Messieurs les représentants des partis politiques et mouvements
Messieurs et mesdames, qui depuis longtemps soutenez à travers nos organisations, la cause qui vous est chère.
Mesdames messieurs
Chers invités
Permettez-moi avant toute chose de saluer les rescapés militaires et civils, les veuves et les orphelins ici présents car ils sont les témoins vivants de l'histoire que nous commérons aujourd’hui.
Mesdames Messieurs
Dans les années, 80 et 90 une répression inhumaine s'est abattue sur la communauté négro-mauritanienne.
De graves violations des droits humains collectives, individuelles massives ont été commises ignoblement sur la base de projets racistes et génocidaires, marquées par :
Les arrestations des cadres politiques et intellectuels noirs
Les déportations vers le Sénégal et le Mali
Des exécutions extrajudiciaires sur des populations innocentes
Des expropriations des terres de la vallée du Fleuve Sénégal.
Des villages, dans le Sud de la Mauritanie vidés de leurs habitants, des centaines d’hommes, pour la plupart fusillés et enterrés dans des fosses communes de Waboudé, de Sori Malé, de Wothie et de M'bagne
Des femmes violées et éventrées, des enfants mutilés dans tous les villages de la vallée.
Mesdames Messieurs,
Le paroxysme fut atteint dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990, en l’occurrence la pendaison de 28 militaires noirs mauritaniens à Inal pour commémorer le trentième anniversaire de l’accession de la République Islamique Mauritanie à l’indépendance.
Depuis lors, la date du 28 novembre est commémorée par la communauté noire de Mauritanie dans le deuil et le recueillement à la mémoire des martyrs.
Des centaines de militaires noirs mauritaniens exécutés dans toutes les bases militaires. Cette tragédie porte un nom, un seul nom : c'est le génocide. Il n'y en pas d'autre.
La reconnaissance de la responsabilité de l’État par le Président Sidi Ould Cheihk Abdalah et la prière de Kaedi par le président Mohamed Ould Abdel Aziz sur ce génocide ne sont malheureusement pas accompagnée d'une volonté politiques intégrant un processus qui prend en charge toutes les dimensions de la question pour le règlement global, juste et équitable afin de permettre aux victimes et aux ayant-droits de recouvrir leurs droits et de les rétablir dans leurs dignités.
Le comité Inal que j'ai la chance de présidé aujourd’hui qui a pour objectifs de :
Préserver la mémoire
De participer à toute activité visant à lutter contre l'oubli et l’impunité en Mauritanie.
Apporter un soutien par tous les moyens légaux aux orphelins, aux veuves des victimes et des ONG sur place dans leurs actions pour la recherche de la vérité et la justice.
Organiser les voyages de recueillement à Inal et d'autres endroits où des massacres ont été commis par le régime du colonel Maouya Ould Sid'Ahmed TAYA, pour que plus jamais pareilles horreurs ne se reproduisent en Mauritanie.
Poursuivre les responsables (Mauritaniens) des crimes de génocide devant les tribunaux internationaux.
Soutien fermement la poursuite du pèlerinage commémoratif d'Inal, symbole du sinistre des années plomb.
Le comité Inal s'engage résolument dans la mise en œuvre d'un programme de résolution de ce dossier à travers des campagnes actives de conscientisation, de sensibilisation et motivations pour que soient satisfaites les exigences suivantes :
1. La mise en place d'une commission indépendante pour le règlement du génocide
2. La construction à Inal et dans tous les endroits où des massacres ont été commis, un mémorial pour les martyrs.
3. L'annulation de la loi d'amnistie de juin 1993 pour que justice se fasse.
4. L'adoption des enfants de martyrs comme des pupilles de la nation.
Je ne pourrai conclure sans profiter de ce tribune, pour remercier, au nom de l’Association INAL, ceux et celles qui ont participé, de différentes manières à la concrétisation de cette journée. Notamment les différentes radios qui nous ont ouverts les ondes afin de communiquer sur l’importance de cette journée. En l’occurrence :
Radio aanyam et son personnel,
radio hare lao,
radio Tulde dubbaago
Radio Jowol SAARE
Nous remercions aussi l’association AFAMAF, l'association Fanay, l'association Belinabe, l'association de Dimatt, l'association des ressortissants de Boghe et l'association de Thide
Mesdames Messieurs, restons fidèles à la pensée de Victor Hugo qui doit continuer de nous animer : « Les souvenirs sont nos forces. Ils dissipent les ténèbres. Ne laissons jamais s’effacer les anniversaires mémorables. Quand la nuit essaie de revenir, il faut allumer les grandes dates comme on allume les flambeaux ».
Oui, Mesdames Messieurs, c'est dans la mémoire des souffrances d'hier que germent les actions et les combats de demain. C'est pourquoi je terminerai en vous remerciant d’être venus à nos côtés, rallumer les lumières du passé pour voir plus clairement dans l'avenir.
Je vous remercie.
Président de l’association INAL.
SARR Aboul[]l